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 [Récit] Krug le tauren

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Sandoval

Sandoval


Nombre de messages : 1127
Race : Undead
Clan : HordE
Classe : Combattant éclairé

Feuille de personnage
Titre: Joyeux Divisionnaire
Divinité: Azural

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MessageSujet: [Récit] Krug le tauren   [Récit] Krug le tauren Icon_minitimeLun 7 Jan - 19:12

Krug le tauren

Avant tout il faut savoir que Krug aime les enfants. Non pas pour les dévorer, comme son frère Astérion, non : Krug aime vraiment la compagnie des enfants. C'est d'ailleurs ce qui lui vaut aujourd'hui encore ses plus grandes joies mais qui autrefois causa sa perte...

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Pourtant Krug a longtemps vécu heureux dans les montagnes de Cnossos, par-delà le Dédale de Pierre, une contrée reculée où ne parviennent que les égarés, les malchanceux ou les exilés. Et où un petit village d'humains, baptisé Minoens, voue un culte assez particulier au peuple tauren, acceptant toutes les dévotions et les servitudes. C'est là que Krug aimait à passer son temps, perché sur un rocher, à observer la vie de ce petit monde et de toute leur marmaille si bruyante. Krug était différent du reste de sa horde. Il n'obéissait pas aux ordres de la cheftaine Pasiphaë quand il s'agissait d'aller "se ravitailler" au village, d'en piller les ressources ou d'y trouver matière à un quelconque jeu sanglant. Il n'obéissait pas non plus à son père qui lui demandait de chasser et de lui ramener des peaux de bêtes à tanner, non : messire Krug préférait cueillir des fleurs, en goûter quelques unes à l'occasion, ou se confectionner des colliers de pierres colorées telles qu'on en trouve qu'à Cnossos. Mais comme tous les habitants de cette contrée, Krug ne connaissait rien d'autre du vaste monde que ces terres hostiles, en plein coeur perdu des Monts Célestes, seul passage existant alors entre le continent de la Horde et celui de l'Alliance. Ici vivaient donc, sans rien connaître des autres peuples, ces quelques Taurens et Humains, oubliés des dieux.

Par habitude, Krug s'approchait si près du village que les Humains semblaient s'être habitués à sa présence, n'y prêtant plus guère attention, le prenant sans doute pour un Tauren dégénéré ou illuminé. Mais un jour, il franchit le pas : il sauta par-dessus la barrière de l'enclos à chèvres des montagnes, la brisant maladroitement sous son poids (et causant par-là même la dispersion et la disparition de cette espèce sauvage si difficilement domestiquée par les villageois au cours des siècles), et s'approcha d'un petit garçon, lui tendant les bras :
- Petit n'enfaaaaaant !!!

L'effet fut immédiat : des cris de frayeur et les enfants qui se mirent à courir dans tous les sens, tentant chacun de regagner leur maison et les bras réconfortants de leurs parents. Enfin, pas tous... Certains, habitués à jouer les durs dans les jeux de "Résistance à l'oppresseur cornu", firent front et froncèrent les sourcils. Le petit Thésée prit rapidement la tête de la troupe, menaçant Krug d'un bâton qu'il nommait Askélédure et qui représentait son épée de Paladin : il le menaça en criant "Tu ne passeras pas !". Un autre enfant, encore plus petit, un certain David, usa même de sa fronde pour blesser Krug au front, entre les deux yeux ! Rapidement, le tauren fut submergé de cailloux et autres projectiles en tout genres : bouts de bois, carottes, fleurs (sauvages), bouses de vaches, crachas, injures bovines... Et il recula en se protégeant le visage.

Les enfants faisaient si grand bruit que les villageois arrivèrent rapidement sur les lieux. Pour protéger leur si charmante progéniture, ils chargèrent bâton ou serpe au poing en criant "Vengeance !!!".

Au même moment, en haut de la colline, le tauren Grumpf et sa bande, qui étaient en chemin pour une partie de chasse à l'humain, virent la scène avec joie et dévalèrent la pente pour se joindre à la sanglante mêlée en criant dans un langage commun approximatif pour se faire comprendre des hommes : "Frappadance !!!".

Le choc des cultures fut violent...

Krug sortit de la mêlée pour se mettre à l'abris derrière l'enclos brisé, ne comprenant toujours pas que son geste amical ait causé pareille réaction. Et c'est en observant toute cette furie, incrédule et impuissant, qu'il aperçut non loin, au sortir de la grange du chef du village, de petites créatures noires, aux oreilles pointues et aux yeux rouge sang se placer en position d'archers. Celle qui paraissait être la dirigeante de la sombre troupe hocha la tête comme pour approuver les paroles résignées du chef de village : "Cela a assez duré, vous pouvez passer à l'action...". Et l'instant d'après fut celui où la clarté du soleil fut un temps éclipsé par la pluie de flèches noires qui couvrit le ciel avant de s'abattre avec force sur la meute des taurens qui achevait les derniers villageois imprudents. Tous tombèrent lourdement sur le sol, les flèches encore fumantes d'avoir brûlé leurs chairs. Krug se cacha derrière la bergerie et n'en fit pas dépasser une seule corne, les oreilles à l'affût du moindre bruit de pas...

Son attente ne fut pas longue. Il intercepta quelques paroles au milieu des cris de femmes trouvant le corps de leur mari piétiné, éventré ou déchiqueté. Des paroles de guerre, de sang et de mort. Et il vit cet étrange cortège, formé de quelques humains suivis en masse par une troupe de ces créatures à la peau noire, se diriger par delà la colline vers le village perché des taurens. Et suivirent bientôt femmes et enfants armés comme ils le purent pour participer à l'expédition punitive.

Krug resta là un long moment dans le village désert, ne sachant que faire. Il aurait dû courir et avertir ses frères. Il aurait dû, au moins, essayer... Mais il ne sortit de sa torpeur qu'en entendant les cris. Et il n'arriva sur place qu'une fois le silence revenu. Du haut de son rocher, le soleil couchant dans le dos pour éviter d'être vu, il vit ce qu'il était advenu de son peuple : des proies massacrées par des prédateurs, du gibier rassemblé en tas par des chasseurs assoiffés de sang, des carcasses en train de brûler au centre du campement de garde. Le crépitement des flammes. L'odeur de chair brûlée. Le silence...

Krug se replia plus haut dans la montagne, et pendant plusieurs jours il n'osa pas s'approcher de son ancien campement. Lors de sa première visite des lieux, une nuit sans lune, il ne découvrit que cendres et ruines. Les huttes n'eurent même pas été pillées. Il y passa la nuit sur son ancienne couche. Puis, au petit matin, il rassembla quelques affaires et partit en direction de la Grande Plaine, où vivent paraît-il d'autres créatures que taurens et humains dans de grandes cités de pierres. Krug passa aux abords du village, le surplombant. Il y aperçut les humains, hommes, femmes et enfants, travaillant le sol jusque sur les contreforts montagneux, sur une terre pourtant aride et inhospitalière. Et pour surveiller tout cela, quelques unes de ces créatures sombres, armées de fouet pour diriger toute cette main d'oeuvre. Et cloué sur la porte de la grange un corps en état de décomposition avancée, poing et pieds noués par de la corde pour ne pas s'effondrer sur le sol. Probablement le chef du village. Sa récompense pour avoir tenté de libérer les siens du joug tauren, en alliant chercher pire aide que leurs anciens bourreaux ?

Krug ne chercha pas à en savoir davantage. Il mit plusieurs jours à rejoindre la Grande Plaine, et évita autant que possible les lieux de vie, se cantonnant aux abords des forêts ou aux pentes des collines. Son seul contact fut une caravane de gnomes qui lui échangea ses pierres colorées contre de magnifiques peaux de bête à leurs dires "uniques dans toute la région". Il apprit d'eux un peu plus sur cette contrée et sur les différents peuples qu'on pouvait y croiser. Et la liste fut longue ! Hélas Krug commit l'irréparable en comparant ces gnomes marchands à des enfants, et il fut mis à la porte de la caravane, en plein milieu d'une plaine sauvage.

Au loin se découpait la silhouette d'un petit village entouré de barricades... Une pancarte au sol "Vers le Lorndor". Des rugissements de fauves dans le lointain. Une décision fondée sur la curiosité autant que sur l'instinct de survie : Krug s'avança vers ce qui, de loin, ressemblait à une grande porte colorée... On ne retrouva que son énorme massue.
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