Le Grand Livre des Enigmes

J'aime les gemmes

Après avoir tué un vil nain allianceux et surtout avoir préféré soigner un grunt solitaire agonisant plutôt que l'achever, votre chef adoré vous félicite en vous décorant d'une médaille et en vous offrant trois gemmes identiques !

Hélas vous ne disposez que de deux coffrets de tailles très différentes, et votre espèce de cornu de chef vous oblige à y ranger toutes les gemmes en respectant la fameuse règle du "Pour les bijoux : ni paire, ni mère ! Sauf les bijoux de famille...". Ce qui signifie que pour recevoir votre dû, chaque coffret doit contenir un nombre impair de gemmes, et vous devez bien sûr y ranger toutes les gemmes.

Comment allez-vous faire ?

Voici les aventures de Gobmalin, le gobelin malin, marchand en Lorndor de père en fils depuis quelques jours.

Premier jour, arrive un guerrier Grunt sourd-muet qui veut s'acheter une lance pour lutter contre la "pullution" (un mélange de pollution et de pullulation) des Elfes en Zone Neutre. Pour se faire comprendre, il mime un mouvement d'empalage et des oreilles pointues. Gobmalin comprend aussitôt et lui apporte alors une magnifique lance avec l'enchantement adéquat.

Deuxième jour, voici que se présente un équilibré Tauren unicorne (il a perdu une corne au combat), unijambiste, manchot, borgne et à la langue coupée (ainsi que monotesticulaire, mais nous tairons cet aspect). Son but est d'acquérir un sort de duplication. La tentative pour mimer cela est un échec. Gobmalin lui présente alors tout ce qu'il met à la vente et lui demande de cligner de son œil valide pour indiquer son choix. Plusieurs heures après, le client cornu repart satisfait, sautant sur une patte, son parchemin roulé autour de l'oreille (gauche, car il me semble qu'il ne possédait également qu'une seule oreille...).

Alors imaginez, au troisième jour, quand un magicien Undead sourd, chauve, aveugle et amputé d'un bras entre pour s'acheter un bâton pour pouvoir se déplacer...

Comment Gobmalin va-t-il s'y prendre ?

En plein repas, votre chef prend un oeuf tout frais pondu, et au lieu de le gober (avec la coquille, comme à son habitude), il le regarde d'un air pensif...

Au bout de plusieurs heures, il se lève et se met debout sur sa chaise, l'oeuf frais à la main. Il le tend devant lui, regarde le sol de pierres, et déclare :
- Hé, les amis, j'vous parie qu'je peux faire effectuer à cet œuf une chute de ma hauteur, de là jusqu'au sol, sans qu'il se casse ! Alors, qui parie ?

Il est vrai que vous avez l'habitude de ne jamais écouter votre chef, mais là, quand même, ça vous intrigue : comment peut-il tenir son pari ?

Telle paire, tel fils

Dans le village Grunt de Krunchelf, tous les matins, deux fils et deux pères dévorent un elfe entier chacun. Pourtant, chaque matin, dans le filet à provisions il n’y a toujours que trois elfes.

Alors comment se fait-t-il que tout le monde en dévore un entier ?

Il y a peu (à un jour près), un nouveau marchand s'est installé en Lorndor ! Originaire d'une petite île orientale, il se nomme Zing, Daï Zing pour être plus précis. Ses prix sont assez incompréhensibles, mais il dit s'être fixé une règle immuable pour chaque objet. Regardez plutôt...

* Votre chef sort un parchemin et le tend vers vous, tout d'abord du mauvais côté... Puis à l'envers... Et enfin, deux heures plus tard, de façon à ce que chacun puisse lire les prix pratiqués par ce curieux marchand : *

Sur le parchemin de velin, une grosse patte velue a écrit:

- armure : 30 Po
- petite potion de soins : 95 Po
- épée : 20 Po

Hélas, il vous est désormais impossible d'aller vérifier ces tarifs par vous-même : ce matin, le marchand a été retrouvé mort, étranglé par une ceinture qu'il tentait de vendre à une certaine Jcette, gruntesse sympathique mais à la patience aussi limitée que le sens de l'honneur chez un clan chaotique.

A votre avis, combien le marchand Daï Zing voulait-il vendre cette ceinture ?

Vous ne me croirez jamais (comme d'habitude), mais là je sors de chez le forgeron et j'ai été le témoin d'un pari complètement fou ! Le maître artisan était en train de frapper un morceau de fer incandescent et je m'abritai derrière le comptoir pour éviter de me prendre un éclat métallique en fusion sur la corne (ou ailleurs).

Quand soudain, un vieux Troll est entré et m'a vu planqué derrière une table, bouclier au bras et tonneau sur la tête. Il a ri, il a regardé le fer brûlant et il a dit au forgeron : "Hé toi, le fou du marteau, moi je suis un grand mage du feu et je n'ai pas peur de cet élément, alors viens ici avec ton fer brûlant et si tu me donnes un écu d'or je le lèche sans hurler de douleur ! Là, devant tout le monde ! Enfin, devant ce vieux tauren à moitié inerte qui bave au fond de ta boutique...".

Bon, soyons clair, je ne suis pas mou et je bave jamais ! Mais là, je n'ai pas eu le temps de sauver ce fou : le forgeron lui a répondu direct "J'aim'rais b'in voir ça ! Pari t'nu, mon couillu !". Et aussi fou que cela puisse paraître, le vieux troll a effectivement gagné son pari.

Alors, comment est ce possible ?

Des pièces pleines de pièces et de pièges

"Dans quel pétrin j'me suis encor' mis moi !". Cette voix énervée, à la limite de l'implosion céphalique, c'est la vôtre. Il faut dire que cette fois, vous êtes bien dans la bouse : alors que vous avez suivi une expédition hordeuse (mais ordonnée) en terres allianceuses, votre fine équipe est tombée sur la tombe d'un vieux chef Gnome, menant tout pas droit à des galeries souterraines aussi alambiquées que les neuf intestins des neuf estomacs des Taurens... * Silence mystérieux de rigueur *

Et c'est là que les ennuis ont commencé. Dans chaque pièce, à chaque croisement, dans chaque urne... un piège mortel ! Tout le monde y est passé, que ce soit par explosion, par écrasement, par empallage (même ceux qui n'en avait pas l'âge), par foudroiement, par empoisonnement, par mégarde, par ci, par là... Il ne reste désormais que vous.

Et vous voilà devant la dernière pièce. La plus profonde. La plus souterraine. La plus noire. Et tout au fond, à la lueur de votre torche, vous voyez briller un immense tas d'or (dur) et de pierres précieuses ! Chose étrange : il n'y a rien pour protéger l'accès à cette piécette pleine de piécettes. Pas de grille. Pas de porte. Juste une immense statue qui semble supporter tout le poids du plafond de ses bras de pierre. D'ailleurs, par endroits ça s'effrite un peu...

Mais qu'à cela ne tienne, vous êtes arrivé jusque là, l'or est à vous ! Vous entrez prestement dans la petite salle, et alors que vous contournez l'énorme statue, vous recevez un petit caillou sur la tête. Vous la levez (la tête : l'action n'a pas lieu au saut du lit...) et vous vous apercevez avec horreur que l'édifice entier se met à trembler, plus que vous, et que les petites fissures deviennent de grandes crevasses ! Vous jetez un oeil méfiant vers la statue, qui maintenant que vous la voyez de plus près semble laisser paraître un léger rictus, et c'est là que votre regard se pose sur un détail que vous avez omis (on vous pardonnera cette étourderie, étant donné le sort horrible qui vous attend dans un instant) : sur son torse, une inscription étrange :

Sur le torse de la statue, il y a écrit:

KT2 ?

Alors que tout va s'écrouler dans la seconde, que faites-vous ?

Un perroquet peu loquace

Voici un extrait du journal intime du marchand gobelin Gobmalin :

Gobmalin a écrit:

Hier matin, Ong, le célèbre mais colérique mage Undead, m’a rapporté le perroquet que je lui avais vendu la veille, en me disant avec son accent :

- Je suis très méconteng ! Le perroquet que vous m’avez vendug ne parle pag ! Avec mon assistang nous avons passé la journée à lui parleg, sans succèg. Vous m’aviez garantig qu’il allait répéter tout ce qu’il entendait, qu’elle que soit la langue ou même l’acceng, que je n’ai poing du tout d’ailleurs. Vous m’avez mentig ! Pourquoi il ne parle pag ?

Je lui ai répondu que je n’avais point menti, car tout le monde sait que je ne mens jamais, foi de Gobmalin ! Et la solution est fort simple : en fait, i...

Voilà, le problème c'est que le manuscrit est hélas déchiré à cet endroit précis.

A votre avis, que voulait dire Gobmalin pour expliquer la situation au célèbre mage Ong ?

Mouvement de panique au campement du clan : voici le chef qui arrive, son arc à la patte, une coiffe sur la tête. Tout le monde sait que le chef est nul en tir à l'arc ! Et pourtant, le voici qui se place devant le feu de camp déserté et qui meugle aux fuyards et à tous ceux qui sont déjà à l'abri :

- Croyez-moi, croyez-moi pas, n'empêche que je vais effectuer une action spectaculaire ! Tout d'abord accrocher ma coiffe, puis faire cent pas pour m'éloigner, en ligne droite, les yeux bandés, et là me retourner et transpercer cette coiffe d'une seule flèche tirée de mon arc. Le tout sans magie aucune bien sûr, car je suis également nul en magie. Et j'annonce même aux plus sceptiques que je pourrai répéter (avec un accent sur le premier e) l'opération autant de fois que vous le souhaiterez ! Alors, qui parie ?

Sérieusement, là il va faire comment le chef pour s'en sortir avec son pari ?

Entre ciel et terre

Le sage a dit : "Tu répondras". Et c'est vrai, il faut répondre ! D'ailleurs la question est simple :

Dans le Lorndor comme ailleurs
Des tréfonds du sol aux confins du soleil
Que trouve-t-on toujours entre ciel et terre ?

Pierre noire, pierre blanche

Connaissez-vous l’histoire de la princesse Elfeu ?

Non ? C’était pourtant une princesse Troll fort maline qui était tombée folle amoureuse de son garde personnel, on en parle encore souvent dans les tavernes. Evidemment, cela agaçait beaucoup son père, le célèbre roi Magueul, qui l’avait promise au prince du royaume voisin. Tous les jours elle le suppliait ! Et tous les jours il refusait... Cela rendit le roi si impopulaire auprès de son peuple qu'un jour il décida de céder en partie et de s’en remettre au sort pour trancher la question (ou le garde).

Ainsi donc, devant la (basse) cour toute entière, il tendit à sa fille ses deux poings fermés en disant :
« Une main garde une pierre blanche, l’autre une pierre noire.
Si tu désignes celle qui contient la pierre blanche, je respecterai ton choix pour choisir ton époux.
Si tu tombes sur la noire, tu devras te plier à ma décision. »

La princesse n’était pas dupe : son père était un tricheur notoire et il tenait sans doute une pierre noire dans chaque main ! Pourtant, elle réussit à épouser son garde, au nez et à la barbe de son père.

Comment a-t-elle fait ?

Une magnifique trollesse fut changée en moleculus herba par une sorcière elfe jalouse et plantée dans un pré rempli de fleurs semblables. Elle ne pouvait rejoindre son amant grunt que la nuit, alors qu'elle retrouvait sa forme habituelle. Ses jours, elle devait les passer sous forme de fleur dans le pré.

Un soir, elle dit à son amant : "Il t'est interdit de me suivre et d'assister à ma transformation, mais si tu te rends au pré au petit matin, si tu peux identifier la fleur que je suis et si tu me cueilles, alors le mauvais sort sera brisé à jamais."

Le lendemain matin, après le retour de la femme au pré, l'amant s'y rendit et la retrouva.

Dans un pré rempli de fleurs identiques, comment le grunt amoureux a-t-il pu identifier sa belle ?

Par une nuit de pleine rune, un vieil Undead... (enfin, un Undead normal quoi...) dénommé Os Court s'approcha du campement de la [HordE] et balança à la ronde tout en crachant ses dernières dents :
- Je suis venu par monstres et par veaux pour vous porter la plus courte des énigmes, si courte que je me vois dans l'obligation d'allonger d'autant mon discours pour ne pas avoir traversé tout le Lorndor pour une misérable phrase, maudit soit Malgr !

Ce blasphème lui couta évidemment sa Non-Vie, mais avant de remourir le vieil Os eut le temps de clamer son énigme à notre noble clan :
- Oyez ! Je vous affirme que je suis Sidhi mais que pourtant je ne suis pas Sidhi ! Alors... Qui suis-je... ?

Et il disparut dans un fracas d'os brisés, telle la tendre gazelle caressée par un Grunt, laissant derrière lui ces paroles énigmatiques...

Etrange... En feuilletant de vieux registres de Karrog Nur, le Pays de la Horde Sauvage où nous retournerons tous le jour de la fin du Lorndor, je lis qu'un guerrier tauren eut un frère chaman qui mourut. Or, ces mêmes registres indiquent que ce chaman tauren qui est mort n'avait pas de frère !

Nous savons que l'exactitude de ces registres est assurée par nos dieux mêmes et ne peut être remise en cause. Alors comment donc expliquer ce mystère ?

Entre deux fuites des armées allianceuses lors d'une guerre éclair (en plein orage, donc), nos valeureux frères de clan Lardeur, Jasp et Shishio décident d'aller tuer le temps (à défaut d'elfes) à la Taverne du Grunt Qui Gratte. Ils commandent chacun un tonnelet de bière (régime militaire oblige). Grâce à la carte de fidélité chourée à Shura (heureusement que c'est un Grunt et qu'il ne sait pas lire, sinon on m'accuserait de dénonciation), ils paient le pack de trois tonnelets 25 pièces d'or au lieu de 30.

En véritables "hommes des tavernes", nos trois compères (en un seul mot !) avaient déjà prévu de payer 30 pièces d'or et chacun en avait sorti 10 pour payer son breuvage, un calcul qui leur avait pris des heures la veille et pour lequel ils avaient du faire appel à leur chef Shumi qui, par la suite, est devenu fou, mais cela est une autre histoire. Bref, ils décident de donner chacun leurs 10 pièces pour faire un compte rond (comme eux dans pas longtemps...) puis ils demandent au tavernier de leur rendre à chacun une pièce d'or et de garder les deux pièces restantes comme pourboire en guise de leur légendaire générosité s'il consent à répandre cette histoire à tous ses clients, lui et sa descendance pendant 30 générations.

Le compte y est, on peut boire ! Pourtant, si on fait le calcul, on a une dépense de 9 Po chacun (10 Po - 1 Po rendue par le tavernier), soit 27 Po pour l'ensemble des trois assoiffés. Et si l'on ajoute les 2 Po du pourboire laissé au tavernier, cela donne une somme de départ totale de 29 Po et non pas 30 comme prévu avant la réduction !

Par les cornes de ma grand-mère, mais où est donc passée la pièce d'or manquante ?

Lors d'un récent retour en son Cimetière, notre jeune consœur non-morte Mayyim est tombée sur un os. Ou plutôt sur un tas d'os mal rangés (mais bien rongés) provenant d'une tombe mal entretenue. Sans le savoir, elle venait de retrouver la fumeuse fameuse tombe d'Hannah Gram ! Pour les deux Shu... d'entre nous qui ne le savent probablement pas, Hannah Gram était une nécromancienne en herbe qui a passé sa non-vie à rédiger des devinettes, des jeux de mo(r)ts, des énigmes et autres joyeusetés de lettres, le tout sous la forme d'anagrammes (je laisse à qui veut le soin d'expliquer ce dernier mot à nos deux officiers mystérieux...).

Mais trève de trolleries, voici la première inscription (gravée au métacarpe) trouvée par Mayyim à l'intérieur du tombeau tombant en ruines :

Par la couille droite de Xatrio, mais quels sont ces deux mots ?

Il était une fois un roi... mais il mourut. Au même moment, trois décennies plus tard, dans le royaume voisin situé sur un autre continent, vivait Kryss, le roi Troll féru d'énigmes, de labyrinthes, de pièges et d'autres trolleries coutumières de son peuple. Il laissait entendre à qui voulait que les sous-sols de son palais renfermaient d'innombrables et innommables trésors, mais les couloirs étaient aussi tortueux qu'une action militaire de l'Alliance et aussi dangereux qu'un Tauren à jeun. Et malgré les nombreuses tentatives, jamais personne n'en ressortit et Kryss emporta ses secrets dans sa tombe.

Et alors, me direz-vous à juste titre, quel rapport avec notre énigme ? Et bien figurez-vous qu'après le sacrifice d'un millier de soldats désignés volontaires et le démontage pierre par pierre de ce palais, la Horde est fière de vous annoncer qu'il ne reste désormais plus qu'un dernier mystère à élucider. Sur la dernière porte de la dernière salle se tient une dernière inscription :

Bon sang, mais qu'est-ce que ça veut dire ?

Cette histoire se passe au sein d'un clan chaotique : ne soyez donc pas choqués que des créatures de race hordeuse côtoient des choses allianceuses...

Un nain était "ami" avec un grunt trois fois plus grand que lui. Malgré leur énorme différence de taille, ils s’entendaient comme larrons en foire et adoraient tous deux les lardons et les foires. Toujours à l’affût de quelque chose à se mettre sous la dent, voici qu'un jour ils envisagèrent de goûter aux belles pommes du père Versillon. Le nain monta sur les épaules du grunt, mais il était encore trop court. Il grimpa sur sa tête et se mit sur la pointe des pieds en tendant au mieux son bras... Hélas, il lui manquait à peine la distance d’une dent de gnome (en or donc) pour atteindre les pommes... Ah c'est rageant comme une rage de dent !

C'est alors que sonna le tocsin : leur palais était attaqué ! Ni une, ni trois, le nain sauta à terre, y roula comme une barrique et se releva en bafouillant, la bouche pleine d'herbe :
- On doit fentrer au pavais pour protéfer la tave'ne !
- Grû ! Mais nous pas laisser pommes narguer nous, répondit le grunt affamé. Aga'de, y en avoir une qui sourire nous !

Les deux frères de choppe se regardèrent. Regardèrent vers leur palais. Regardèrent les pommes. Le palais. Les pommes. Le palais... Il fallait faire vite ! Et hors de question de lancer l'un d'entre eux ou de faire le moindre mal à cet arbre en le malmenant !

Sachant qu'ils ne pouvaient compter sur aucune aide extérieure, sur aucun matériel en leur possession, sur aucun élément naturel, magique ou divin pour se surélever, sur donc absolument rien d'autre qu'eux-mêmes, comment pensez-vous qu'ils aient pu réussir à chopper une pomme juste avant de partir en guerre ?

Vous vous souvenez d'Hannah Gram ? Oui, c'est cela, cette fameuse nécromancienne dont la tombe découverte par Mayyim regorge de gorges, de rouge, de rouges-gorges mais surtout d'anagrammes douteuses !

Hé bien figurez-vous que Shishio, toujours en retard d'une guerre mais fidèle au poste, a lui aussi mis un pied (enfin, une phalange) dans la tombe et a pu lire une étrange inscription que je vous invite à démystérifier (bien sûr que ce terme existe !) :

Nom d'un petit osselet, mais quels sont ces deux mots ?

On raconte souvent que les Drows sont impitoyables. Mais laissez-vous raconter ce qui est arrivé au Tauren Passambal qui se fit capturer par ces créatures alors qu'il faisait la quête de Laure (c'est comme la quête de Lau en complètement différent, voyez ?).

Pour avoir jeté un oeil (même pas le sien !) sur la matrone, il fut jeté dans une fosse à détritus et on lui signifia qu'en tant qu'allié il allait avoir l’immense honneur de choisir par quel moyen il pourrait mourir. Les Drows, disposant de plusieurs fosses à thème, lui proposèrent trois façons d’en finir :
Etre enterré vivant dans la fosse à immondices.
Etre jeté dans une fosse infesté de tigres noirs n’ayant pas mangé depuis quatre décades.
Etre brûlé sur un bûcher dans la fosse à sceptiques.

Et bien croyez-moi je vous prie : Passambal choisit et survécut à sa captivité ! La preuve en est qu’il a pu conter cela…

Mais comment a-t-il fait ?

Alors que vous alliez tranquillement emprunter un téléporteur depuis votre royaume, tout en priant les dieux de ne pas atterrir sur un bâtiment mal placé ou, pire, sur votre chef aviné (avisé, pardon), voilà que le portail se met à vibrer anormalement et qu'une spirale infernale vous emporte par-delà le Lorndor, direction un pic enneigé où la réception, fraîche et poudreuse, est heureusement moins brutale qu'un bisou grunt. "Mais où suis-je ?", vous exclamez-vous !

- Sur le Mont Necézou ! vous répond un troll baveux assis sur une charrette.

Alors je vous la fais courte car mon secrétariat a reçu de nombreuses plaintes au sujet de soit-disant longueurs dans les énigmes, mais le Mont Necézou ça se trouve en 666.666 sur la carte du monde et là, il n'y a rien d'autre que des cadavres congelés, abandonnés ici par les dieux comme punition pour de quelconques actes de tricherie "à la Garrulfo" ou pour une hibernation prolongée.

- Mais je veux retourner en Lorndor moi, on m'attend ! protestez-vous.
- Ca tombe bien, c'est justement là où j'vais, répond l'autre moitié des êtres vivants du lieu.
- Et z'êtes qui vous ? demandez-vous au troll.
- Je suis Kelistoir, le maître des chars.
- Et ?
- C'est tout. C'est pas mal, non ?
- Non.
- Vous êtes hordeux vous, non ?
- Non je ne suis pas hors de moi, je veux juste quitter cet endroit et rentrer en Lorndor !
- C'est par là... répond le troll en pointant son doigt derrière vous.

Vous vous retournez et vous apercevez un petit chemin qui sent la noisette et qui serpente en contrebas. Ainsi qu'une pancarte "Lorndor : 600 lieues", avec griffonné en-dessous "Annonce : ça fait 600 000 PA, signé DA".

- Mais c'est trop long ! protestez-vous à nouveau.
- Vous êtes un mâle vous, non ?

A la décharge du pauvre Kelistoir, il est vrai qu'en Lorndor on peut changer de sexe comme on change de chemise, voire même plus souvent pour certains qui veulent avoir "la crasse"...

- Nous serons morts bien avant d'avoir atteint la fin du chemin, espèce de neutre ! l'insultez-vous.
- Je ne suis pas neutre, sinon je vous aurais charogné en prétextant que vous m'avez attaqué. Par contre, j'ai ici, avec moi, une invention que les dieux doivent valider pour remplacer nos vieilles montures : un char !
- Y a pas d'bestiaux pour l'tirer, pauv' chaotique !
- Je ne suis pas chaotique, sinon je vous aurais charogné en prétextant que je n'avais pas vu que vous étiez un allié. J'ai trouvé ce char ici, avec ce petit mot, et il semble bien qu'il peut nous ramener chez nous, si nous parvenons à déchiffrer ce mystère... Lisez...

Vous vous dépêchez d'avaler discrètement une Potion de Lecture que vous a vendu [NORNS] Tyranocif pour 500 piècettes, et comme vous saviez déjà lire auparavant, vous découvrez ce qui suit :

Une patte glacée a écrit:

C'en est trop !

Moi, San Nétro, suggestionneur de la première heure en ce monde qui se meurt, j'en ai marre d'attendre que les dieux daignent se manifester pour valider ou non nos idées ! J'ai proposé mon "char à poil", ils m'ont dit que ce n'était pas dans le vent ! J'ai proposé un "char nu", ils ont dit que c'était comme un postérieur tauren ! Voici maintenant mon "char à deux" qui se déplace à 600 000 PA de l'heure pour peu que l'on soit deux dessus (question d'équilibrage des roues) et que l'on prononce un mot magique, et ils ne disent mot ! J'en ai marre, je pars en hibernation ! Si quelqu'un lit cela, voici la clé du char :

Si mon premier est cher, mon second l'est aussi
Et pour trouver mon tout, il faut le faire ici...

Alors, avant de finir congelé et d'entendre les équipes sudistes de Sproachball se lancer votre tête froide en criant "Oh con, je l'ai !", il vous faut aller droit au but : c'est quoi le mot qui va mettre le char en branle ?

Dans l'éther et le dénuement
Tiens, voilà du boud... que vous chantez de bon matin ?

Dans l'éther et l'éternuement (atchoum !)
Ah, vous êtes en train de prendre froid, vous...

Dans l'éther, éternellement...
Eternellement, éternellement... Vraiment, les poètes sont des extrêmistes : il est temps de vous réveiller au lieu de fredonner des allianceries !

Vous ouvrez les yeux et vous vous rendez compte que ce que vous avez chantonné était un message d'alerte de votre subsonscient. Car oui, vous êtes entouré d'un épais brouillard à couper à la hallebarde (double à deux têtes) ! Oui, vous êtes nu ! Oui, vous avez froid ! Mais ce n'est pas tout... Alors que vous vous apprêtez à lever la patte pour vous gratter le front, signe du début d'une intense réflexion, vous sentez quelque chose vous tirailler le poignet : des menottes ! Pire encore, à l'autre bout (de la courte chaîne...), un corps allongé et apparemment inerte, flottant dans l'éther comme un navire gnome dans un baquet : celui d'Arimas !

Pourquoi vous ? Qu'avez-vous donc fait pour mériter ça ? Vous vous êtes pourtant rendu à tous les points de rassemblements claironnés par Lordream et modifiés par Garrulfo ! Vous avez accepté de boire la bière sans nom de Golbhut ! Vous avez demandé à Grees de décorer votre étendard ! Vous avez laissé Shura vous expliquer pendant des heures comment il réussissait à résoudre toutes les énigmes ici présentes ! Vous méritez une médaille plutôt que d'être jeté en zone d'hibernation enchaîné à un corps abandonné par sa maîtresse qui s'ébat désormais sous un autre nom, non ?

Avec vos yeux perçants comme un tapis (ndlr : cette expression trolle ne rend pas tout son sens en langage hordeux ordinaire), vous apercevez au loin le Portail du Réveil qu'il vous faudrait franchir au plus vite pour revenir à la vie lorndorienne. Mais impossible de faire un pas, le corps de la chose est bien trop lourd car elle a conservé tous les messages reçus par l'état-major (une centaine en moins d'une semaine, et cela doit faire un mois qu'elle est là). Votre seule solution est de vous libérer de vos chaînes...

Vous triturez les menottes, vous les agitez dans tous les sens, vous les mordez, vous les frappez sur le crâne de votre partenaire (car vous vous rappelez que Grees disait qu'elle avait la tête dure), vous tentez de faire glisser votre patte hors de l'anneau métallique... rien n'y fait. A l'évidence, ces liens ne peuvent être brisés. En essayant la méthode que vous a apprise Sidhi pour ouvrir une porte alors que vous avez les pattes pleines de bières, vous vous apprêtez à donner un coup de tête...

A votre second réveil, vous avez le poignet pratiquement incrusté dans le front, ce qui vous donne l'occasion d'apercevoir sur le fermoir des menottes une sorte de petit cadenas. Avec trois jolis cadrans à molette. Si, si. Ce système permet donc d'entrer un code à trois chiffres pour déverrouiller le mécanisme sans se casser la tête. Enfin si, pour trouver ce fameux code... Vous tentez vode numéro fétiche, une suite de 6, et vous recevez une décharge électrique équivalente à l'explosion d'une balle de Sproach Ball ! Vous voici donc à mi-vie, conscient que le prochain échec vous tuera sans espoir de retour, vu la zone où vous traînez actuellement, et sans savoir quoi faire.

Et c'est là que vous les voyez ! Non, pas les étoiles, ça c'est déjà passé. Ils sont là, bien alignés le long des chaînons : des nombres. Une belle suite de nombres, sans doute reliés par une logique biscornue vous invitant à trouver le suivant :

Quelques symboles vous indiquent qu'il ne s'agit en aucun cas d'un calcul et que le nombre recherché comporte bien trois chiffres, le 0 de la première molette ayant d'ailleurs été molesté pour être rendu inutilisable.

Bien, résumons : prisonnier, nu, frigorifié, à demi-mort... quel dernier code allez-vous entrer sur le cadenas pour vous libérer ?

Depuis que Mayyim a découvert la tombe d'Hannah Gram, non seulement vous piaffez d'impatience pour qu'elle nous en livre une nouvelle énigme, mais surtout vous claironnez à nos officiers ce chant d'excuse pour éviter les rassemblements obligatoires en prétextant le mauvais temps :

Vous allez être doublement exaucés : avant que la hurlante hiérarchique ne s'abatte sur vous, voici la petite anagramme qui était gravée sur l'écu (en un seul mot) trouvé dans le tombeau d'Hannah Gram :

Quels sont ces deux mots ?